
Méfaits et cyberdépendance
Donner l'exemple
Une majorité de jeunes passent plus de deux heures par jour sur leurs écrans pour les loisirs… et ils sont tout aussi nombreux à ne pas atteindre la recommandation de faire au moins une heure d’activité physique par jour. Le premier serait-il responsable du second? C’est ce qu’a voulu savoir le tout récent comité Écrans et sédentarité de la Table sur le mode de vie physiquement actif (TMVPA).
Surpoids et obésité, sommeil perturbé, augmentation du risque de maladies cardiovasculaires, de diabète et de certains cancers… Les méfaits de la sédentarité sont nombreux et déjà bien documentés.
En 2011, une table de concertation a été mise sur pied afin de réunir des organisations ayant à cœur la promotion d’une vie active au sein de la population québécoise. À la suite d’une présentation de la campagne PAUSE devant cette table à l’automne 2019, ses membres ont décidé de créer un sous-comité pour étudier les liens potentiels entre le temps d’écran et la sédentarité chez les enfants et les ados.
«Avant de commencer les travaux du comité, il fallait documenter et analyser l’impact réel de l’utilisation des écrans sur le mode de vie physiquement actif. Nous voulions comprendre ce que disent les recherches sur le sujet afin d’asseoir nos actions sur des données probantes plutôt que sur des impressions», explique Guy Desrosiers, président-directeur général chez Capsana et président du comité qui regroupe entre autres des représentants du ministère de l’Éducation, du ministère de la Santé et des Services sociaux, de l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ) et d’organisations non gouvernementales comme la Fédération des éducateurs et éducatrices physiques enseignants du Québec.
En juillet dernier, la TMVPA a publié Revue de littérature narrative des effets de l’utilisation des écrans sur l’adoption ou non d’un mode de vie physiquement actif chez les enfants et les adolescents. Trois principaux constats en sont ressortis:
«Ce sont les principaux constats que nous souhaitons faire connaître à la population et sur lesquels nous dirigerons nos prochaines actions», soutient Guy Desrosiers.
L’une des conclusions de la revue de littérature, c’est que les parents ont un rôle à jouer pour diminuer le temps d’écran et augmenter l’activité physique de leur jeune. Voici quatre façons d’y arriver :
En résumé, pour inciter votre ado à mettre de côté ses écrans plus souvent et à bouger davantage, commencez par adopter vous-même une vie active. Votre modèle pourra influencer positivement votre ado à faire de même. N’oubliez pas que l’important est de bouger, et ce, peu importe l’activité privilégiée! Vous y prendrez certainement plaisir et vous découvrirez vous aussi les bienfaits que procure un mode de vie physiquement actif.
« Les études permettant de mieux comprendre l’influence des écrans sur l’adoption d’un mode de vie physiquement actif et la sédentarité se multiplient. Pour les membres de la TMVPA, recenser ces études est un incontournable afin de favoriser la cohérence des messages et des actions visant une utilisation saine des écrans. »
Professeur à la Faculté des sciences de l’activité physique de l’Université de Sherbrooke
Filtre