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Vos ados et les écrans: 4 conseils à garder en tête

Par équipe PAUSE, en collaboration avec Mme Catalina Briceño

Vos ados et les écrans: 4 conseils à garder en tête

Cyberdépendance, manque de sommeil, anxiété, intimidation… Avec tout ce dont on entend parler dans les médias en lien avec Internet, il est normal qu’on soit inquiets concernant l’utilisation des écrans de nos jeunes et souhaite poser des gestes pour les protéger.

Toutefois, selon les auteures du livre Parents dans un monde d’écrans, il y a certaines choses à avoir à l’esprit pour vous assurer d’aider plutôt que nuire. En voici 4:

1. Évitez de paniquer

La tentation est grande de vouloir tout contrôler et d’imposer des restrictions aux connexions de vos ados. Surtout si vous le faites en raison d’un problème ou d’un dérapage qui vient de survenir. En faisant cela, vous arriverez peut-être à démontrer que vous avez un pouvoir, mais vous n’obtiendrez pas leur confiance. Espionner vos ados en permanence n’est pas non plus la bonne solution: cela ne fera que créer des conflits et augmenter leur niveau de stress. De toute façon, ils trouveront des moyens de contourner cet espionnage avec des applications et des réseaux sociaux que vous ne connaissez pas encore. Il vaut mieux leur poser des questions, dialoguer ouvertement avec eux plutôt que présumer tout savoir. Créez autour d’eux un réseau d’adultes de confiance qui offrent un modèle positif vers lesquels ils pourront se tourner en cas de problème.

2. N’adoptez pas une position anti-techno

Pour beaucoup de jeunes, il n’y a pas d’opposition entre « vie en ligne » et « vie hors ligne »; les deux univers – virtuel et réel – forment ensemble la « vraie vie ». Le développement de l’adolescence passe aujourd’hui par l’utilisation des médias numériques et d’Internet. Comme avec n’importe quel processus d’apprentissage, cela inclut d’y vivre des échecs et de commettre des erreurs. Adopter une position anti-techno est rarement la solution. Il semble plus avisé de préparer adéquatement les enfants à devenir des citoyens branchés, responsables et respectueux des autres, sur les réseaux en ligne et dans le monde en général.

3. Respectez leur vie privée sur les réseaux sociaux

Une chose qui n’a pas changé, c’est le désir des ados de préserver leur intimité. Vous aimiez ça, vous, lorsque vos parents débarquaient dans vos petits partys ou vos réunions d’amis? Eux non plus… Cela demeure vrai, même si les « réunions » se font via les réseaux sociaux. Nous vous suggérons d’être l’« ami » de votre enfant sur les réseaux sociaux, afin de garder un œil sur ses activités en ligne. Il y a cependant une grande différence entre être un observateur discret dans son réseau et intervenir régulièrement sur son mur ou dans le fil des conversations avec ses amis. Bref, monitorer ne veut pas dire vous mêler des réunions sociales de votre jeune, surtout si cela s’accompagne des photos prises du week-end chez oncle Alfred, décorées de petits cœurs animés. C’est en partie pourquoi les plus jeunes délaissent Facebook pour se tourner vers Instagram, WhatsApp ou Snapchat: l’endroit où les parents débarquent de manière trop visible cesse d’être cool.

4. Ne méprisez pas leurs selfies

Le fait de se prendre soi-même en photo n’est pas nouveau. La prolifération des selfies est due en bonne partie à la facilité de réaliser ce geste avec les téléphones intelligents. Or, la tendance des jeunes à prendre des autoportraits est régulièrement critiquée par les adultes. « Les jeunes se sentent souvent méprisés, et ça n’aide pas le dialogue », affirme Nellie Brière, conférencière, formatrice et chroniqueuse en matière de réseaux sociaux. « Il faut réaliser que les ados et les jeunes adultes sont arrivés dans un monde où tout a déjà été pris en photo des milliers de fois: qu’est-ce que ça donnerait de photographier une fois de plus la tour Eiffel ou le Grand Canyon? Les selfies, c’est une forme d’appropriation de l’univers. Il faudrait avoir davantage de discussions sur de tels aspects. »

Dialoguer avec votre ado de son usage des écrans est primordial pour l’aider à en faire une utilisation équilibrée. Mais rappelez-vous que « parler » est toujours plus productif si vous restez ouvert et si vous tentez de comprendre le point de vue de votre jeune, tout en mettant de côté vos préjugés.

Bon échange!

D’après le livre « Parents dans un monde d’écrans » de Mme Catalina Briceño et Mme Marie-Claude Ducas, Les Éditions de l’Homme, 2019

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