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Les réseaux sociaux et l’estime de soi peuvent-ils faire bon ménage?

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Dose de psy - Impact des réseaux sociaux sur l'estime de soi

Bien que je ne te connaisse pas personnellement, je peux affirmer hors de tout doute que tu te compares (parfois? souvent?) aux autres. Suis-je devin? Absolument pas! En fait, cette tendance est tout à fait humaine.

Toutefois, bien que fréquente, cette comparaison occasionne plusieurs conséquences néfastes sur la santé mentale, dont une baisse de l’estime de soi. Ironiquement, les personnes qui s’accordent une moins grande valeur vont avoir la fâcheuse habitude de le faire plus fréquemment, nuisant encore plus à leur estime d’elles. Bref, tout un cercle vicieux!

Alors que les générations passées ne pouvaient que se comparer aux individus qu’elles côtoyaient, aujourd’hui, la situation a grandement évolué. Les réseaux sociaux sont désormais la source de centaines de comparaisons par minute pour leurs utilisateur(-trice)s, et ce, tous les jours!

4 stratégies pour limiter l’impact des réseaux sociaux sur ton estime

Suis-je sur le point de te recommander de cesser ta consommation des réseaux sociaux? Non, ne t’inquiète pas! D’abord parce que cela serait irréaliste, mais aussi parce qu’il existe des stratégies à mettre en place pour limiter leurs effets négatifs et même… bénéficier de leurs avantages!

  1. La modification des habitudes débute par l’observation de soi. Cela peut paraître simpliste, et pourtant, chaque jour, tu as plusieurs pensées et adoptes plusieurs comportements dont tu ne prends pas pleinement conscience. Je t’invite donc à t’observer et à noter mentalement (et sans jugement) lorsque tu te compares (par exemple : «en ce moment, je suis en train de me comparer»). Ensuite, tente de diriger ton attention sur un aspect pour lequel tu es reconnaissant(e) ou sur un bon coup que tu as réussi.
  2. Fais régulièrement le ménage de tes réseaux sociaux et essaie de déjouer les algorithmes. De fait, ces derniers ont pour fonction de te présenter du contenu similaire à ce que tu as déjà consommé. Par exemple, si tu interagis avec des publications liées à l’entraînement physique, tes réseaux sociaux te donneront graduellement (et pas si graduellement que cela…) l’impression que tout le monde a un corps musclé, que tous les jeunes pratiquent un sport quotidiennement, etc.Il importe donc de questionner ton ressenti par rapport au contenu auquel tu es exposé(e). Pour cela, tu peux te demander si les personnes auxquelles tu es abonné(e) t’amènent à vivre des émotions agréables (peut-être que tu ris ou souris, ou que tu es émerveillé[e] devant ce qui t’est présenté? peut-être que tu te sens inspiré[e]?) ou désagréables (te sens-tu insatisfait[e] de toi? de ta vie? ressens-tu de la culpabilité? de la tristesse?). L’être humain est confronté à tellement de situations inconfortables et hors de son contrôle, pourquoi s’imposer cela avec nos réseaux sociaux alors que nous pouvons tout simplement utiliser le bouton Se désabonner?
  3. Évite de retoucher tes propres photos et d’appliquer des filtres sur ton visage. Pourquoi? Des études ont démontré que nous avons tendance à nous comparer à la version «modifiée» de nous-même, ce qui nous rendrait moins satisfait(e) de notre (vraie) image reflétée dans le miroir!
  4. Je t’encourage aussi à passer davantage de temps à faire des activités qui t’apportent du plaisir et de la fierté. Aide les autres lorsque tu as suffisamment d’énergie pour le faire. Et tente de connecter davantage avec tes proches dans la vie hors ligne. Tout cela exercera une influence positive sur la perception que tu as de toi-même, ce qui te rendra moins perméable aux comparaisons.

Effets positifs des réseaux sociaux

Fait intéressant: même si on sait que les réseaux sociaux regorgent de versions magnifiées des gens et de leur vie, on demeure influencé négativement par le contenu qu’ils nous présentent. Par exemple, même si on avise les utilisateur(-trice)s qu’ils ou elles regardent des photos retouchées et ayant des filtres, cela ne suffit pas pour les protéger d’une baisse d’estime de soi et d’une détérioration de leur image corporelle après l’exposition. Ouf!

Finalement, mentionnons que les réseaux sociaux offrent aussi des comparaisons qui peuvent faire du bien. En effet, ils permettent de se rappeler que nous ne sommes pas seuls à vivre des émotions désagréables, des épreuves, des échecs, etc. C’est ce qu’on appelle l’humanité commune, une des facettes de l’autocompassion qui aide à développer un regard plus doux sur soi-même. À titre d’exemple, durant la pandémie, les réseaux sociaux nous ont rappelé notre humanité commune, ce qui a eu des effets positifs sur plusieurs d’entre nous.

Pour conclure, sache qu’il n’est pas possible d’arrêter complètement de se comparer aux autres, que ce soit dans la vie en ligne ou hors ligne. Toutefois, en t’observant le faire, en dirigeant ton attention vers les éléments positifs de ta personne et en appliquant les différentes stratégies proposées, il sera possible pour toi de moins ressentir les effets néfastes de cette comparaison.

Bonne réflexion!

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