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Défis PAUSE dans mon camp: une première cet été

Par Équipe PAUSE, en collaboration avec Mme Marie-Christine Murphy, kinésiologue

Défis PAUSE dans mon camp: une première cet été

Pour la première fois cette année, la Fondation Tremplin Santé et PAUSE ont lancé une proposition aux animateurs de camps d’été du Québec: relever, au cours d’une semaine, le ou les défis de leur choix pour se déconnecter des écrans. Retour sur cette expérience qui les a totalement (dé)branchés!

PAUSE adore lancer aux jeunes adultes des défis de déconnexion pour les amener à réaliser la place de la techno dans leur vie et à se reconnecter ensuite de façon plus consciente, tout en donnant plus de place aux activités sans écran. La Fondation Tremplin Santé a vu là un bon moyen de sensibiliser les équipes des camps d’été. « Les camps sont friands de défis. Ils aiment se faire challenger. Alors, on s’est dit : “Pourquoi ne pas inviter les animateurs à décrocher de leurs écrans?” Après tout, une utilisation équilibrée fait partie des saines habitudes de vie », explique Marie-Christine Murphy, kinésiologue coordonnatrice à la Fondation Tremplin Santé, qui accompagne les organisations de loisir dans l’intégration de saines habitudes de vie dans leurs activités.

10 défis de déconnexion

Les camps d’été participants ont donc invité leurs animateurs et coordonnateurs à relever, au cours d’une semaine, un ou plusieurs défis de déconnexion parmi ceux-ci:

  1. Utiliser un seul écran à la fois.
  2. Fermer tous ses écrans au moins une heure avant de se coucher et attendre une heure après le réveil avant de se reconnecter.
  3. Ranger son cellulaire quand on passe du temps entre amis.
  4. S’organiser des activités hors ligne, comme du sport ou des jeux de société.
  5. Manger sans écran.
  6. Faire les files d’attente sans regarder son cellulaire.
  7. Utiliser son cell uniquement pour les appels et les textos.
  8. Aller à la salle de bain sans son téléphone intelligent.
  9. Inviter les enfants de son groupe à participer à l’un des défis.
  10. Puis, le défi ultime: passer 24 heures sans aucun écran (pas de cell, ni de tablette, ni de télé, ni de console de jeux).

Au total, 86 camps et 838 animateurs se sont prêtés au jeu, et ce, malgré le contexte de pandémie. « Je crois que ce qui les a convaincus de participer, c’est que les défis étaient réalistes et accessibles. Ils ont compris que nous ne devenions pas des “polices de la connexion” et que nous voulions seulement leur faire prendre conscience qu’une utilisation équilibrée et contrôlée des écrans est possible et peut leur faire du bien », commente Marie-Christine Murphy.

Un effet positif sur les animateurs… et les campeurs!

Une majorité de coordonnateurs de camps et d’animateurs ont rapporté avoir aimé leur expérience. Certains ont noté que les défis étaient fort pertinents à la sortie du confinement (un moment où la plupart d’entre nous ont augmenté leur utilisation des écrans). Pour d’autres, les défis sont devenus autant de prétextes pour discuter de la place des écrans dans leur vie. D’autres encore ont réalisé qu’ils pouvaient très bien vivre sans cellulaire, même si celui-ci fait désormais partie intégrante de nos vies. « Pour nous, c’était important de relever ce défi, a pour sa part indiqué Diane Groulx, coordonnatrice du Camp de jour de Saint-Damien. Cela a entre autres permis aux animateurs de consolider leurs liens. Un soir de la semaine, par exemple, ils ont décidé de faire une activité de plein air ensemble au lieu de rester rivés à leur écran. »

Sensibiliser les animateurs à l’hyperconnectivité a permis de faire d’une pierre deux coups en sensibilisant aussi les enfants qui fréquentent les camps d’été. « Il ne faut pas oublier que les animateurs sont des jeunes eux-mêmes. Alors, ils ne comprennent pas toujours la grande influence qu’ils ont sur les enfants de leur groupe et le fait qu’ils sont des modèles pour eux. Nous souhaitions donc les outiller pour les amener à avoir une influence positive sur eux », fait remarquer Marie-Christine Murphy.

Mission: sensibilisation

Vu le succès des premiers Défis PAUSE dans mon camp, la Fondation Tremplin Santé a l’intention de renouveler la proposition à l’été 2021. « C’était un premier pas cette année, mais, l’an prochain, on aimerait avoir les deux pieds dedans », image la porte-parole. L’organisme souhaiterait pousser l’expérience jusqu’à offrir un plus large éventail de services et d’outils pour accompagner les camps dans la réalisation de leurs défis l’année prochaine. « Avec les Défis PAUSE, on a réussi à faire passer un gros message, mais tout doucement. On a vraiment atteint notre objectif de sensibilisation », conclut-elle.

Mme Marie-Christine Murphy est kinésiologue et coordonnatrice à la Fondation Tremplin Santé