Équilibre numérique
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Écrans et famille: quelques conseils pour limiter les risques
18 août 2021
L’équilibre numérique est plus qu’une question de temps passé en ligne. C’est aussi une question de types de contenus. Certains types contribuent davantage à notre bien-être, tandis que d’autres comportent plus de désavantages ou sont tout simplement plus chronophages. Voici quelques informations pour mieux choisir le contenu en ligne de la famille.
Les contenus à valeur ajoutée
Certains contenus gagnent à être priorisés pour tirer plus d’avantages de notre utilisation des écrans. Les contenus qui procurent plus de bienfaits sont:
- Éducatifs: Certains tutoriels, vidéos éducatives, applications et jeux peuvent nous aider à approfondir nos connaissances et nos habiletés, que ce soit sur le plan académique, du travail ou des loisirs. De l’histoire à la science, et à tous les niveaux scolaires, en passant par la cuisine, le jardinage ou le bricolage, Internet nous permet, selon notre âge et notre intérêt, d’apprendre et de nous épanouir.
- Rassembleurs: Certains types de contenus nous rassemblent, en famille ou entre amis, et favorisent les échanges, les discussions, tout en mettant en valeur les moments passés ensemble. Faire une soirée cinéma (à la maison ou ailleurs), regarder un match de hockey ou un concert de musique, ou jouer une partie de jeu vidéo en équipe sont tous des exemples de moments passés ensemble grâce à un écran.
- Interactifs: Plusieurs plateformes favorisent l’interaction avec des personnes connues (pairs, famille, amis, etc.) ou inconnues (groupes, forum, etc.). Cela comporte de nombreux avantages, mais également certains risques qui peuvent être diminués en ajustant les paramètres de vie privée et de confidentialité au besoin et à l’âge de l’usager. Il existe des groupes d’étude, des groupes de soutien ou des communautés virtuelles qui permettent d’interagir avec d’autres personnes ayant des intérêts communs. Des plateformes ou des applications telles que Messenger permettent aussi de créer et d’entretenir nos liens sociaux par écrit et même en vidéo.
Les contenus comportant plus de risque
Certains types de contenus procurent moins de bienfaits et peuvent même nuire à notre bien-être. Et plus nous en consommons, plus les risques d’en subir les impacts négatifs augmentent. Nous avons donc avantage à limiter les contenus qui:
- Isolent: Certains types de contenus sont utilisés de manière solitaire et isolée des autres. Cela n’est pas problématique en soi, mais l’utilisation à long terme peut contribuer à un sentiment de solitude et faire en sorte que la personne se referme sur elle-même.
- Utilisent une approche de jeu de hasard et d’argent ou une forme de monétisation: Les activités en ligne (applications, plateformes, jeux sur console ou mobile) qui offrent des récompenses selon un horaire variable, ou au hasard, procurent plus de dopamine (hormone du plaisir) et sont plus susceptibles de démarrer le cycle de la dépendance chez l’usager. En faire une utilisation équilibrée et contrôlée devient beaucoup plus difficile avec ce type de contenus, surtout lorsqu’on doit payer pour avoir accès aux récompenses. Certains médias sociaux offrent également des récompenses au hasard au moyen de notifications (parfois pertinentes, parfois inutiles). Ces techniques peuvent influencer nos comportements; il faut donc faire preuve de vigilance. Il est à noter que les enfants et les jeunes adolescents sont plus vulnérables de subir des impacts négatifs s’ils sont exposés à ce type d’approche étant donné que leur cerveau est en plein développement.
- Montrent des comportements violents ou malsains: Certains contenus en ligne montrent des scènes de violence gratuite ou encore de torture très réalistes et parfois même interactives, telles que les jeux de tir à la première personne. L’exposition prolongée à des contenus violents peut encourager et accroître les comportements agressifs, en plus de diminuer l’empathie chez les enfants ou les personnes plus vulnérables. Les enfants sont plus susceptibles d’imiter la violence si elle est visuelle (plutôt que décrite), facile à reproduire (frapper, donner des coups de poing) et présentée comme drôle ou idiote, peu importe s’il s’agit d’animations ou de personnages réels. Ces contenus sont à limiter, voire à éviter complètement pour les jeunes enfants.
- Diffusent des publicités: Certains sites Web, plateformes, applications et sites de diffusion en continu (streaming) diffusent beaucoup de publicités. À moins qu’un contrôle parental ait été initialement activé dans les paramètres (lorsque la fonctionnalité est offerte), ces publicités sont omniprésentes! Les enfants ont du mal à comprendre que les publicités rendent les choses plus belles et excitantes que dans la vraie vie. Ils sont donc plus vulnérables aux «pièges» des techniques marketing. Pour les plus jeunes, il est préférable d’opter pour un contenu exempt de publicités lorsque possible.
Et les contenus «neutres»?
Certains contenus ont peu ou n’ont pas de valeur ajoutée et sont souvent consommés de façon passive, sans but spécifique. À petites doses, ces contenus peuvent être une source de divertissement et de plaisir. Mais il existe un risque de perdre le contrôle et de dépasser notre «point de bascule», c’est-à-dire le point au-delà duquel ce contenu n’a plus d’impact positif sur nous. C’est à ce moment qu’on parle de «calories vides numériques». Par exemple, faire défiler sans fin un fil d’actualité, visionner des séries en rafale, regarder des vidéos de chats à l’infini, etc. Parfois, nous tombons simplement dans un automatisme de défilement (ou un état un peu second) duquel nous devons apprendre à sortir en nous disant qu’il est temps de passer à autre chose. À chacun, enfant et parent, d’être attentif à son point de bascule!
En conclusion, nous devons garder en tête que la consommation numérique de notre jeune (et la nôtre!) n’a pas besoin d’être parfaite. Comme pour l’alimentation, l’équilibre est toujours la meilleure approche. L’idée ici est de privilégier le plus souvent possible du contenu qui favorise notre bien-être… et ne pas nous sentir coupable si nous consommons à l’occasion quelques «calories vides numériques».
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