Troubles d’apprentissage: les aides technologiques à la rescousse

Votre ado est atteint de dyslexie, de dysorthographie ou de dyscalculie? Il utilise probablement déjà certains outils numériques en classe pour l’aider dans ses apprentissages. Mais fait-il de même à la maison? Voici comment l’accompagner dans son usage des aides technologiques.

De 4 à 6 % de la population scolaire serait atteinte d’un trouble d’apprentissage tel que la dyslexie, la dysorthographie, la dyscalculie, la dysphasie et la dyspraxie. Ce qu’on appelle les «troubles dys» entraînent des difficultés en lecture, en écriture et en calcul.

Depuis quelques années, les élèves ayant des troubles d’apprentissage peuvent compter sur des aides technologiques qui ont été mises au point pour les soutenir dans leur développement et dans leur parcours scolaire. Loin d’être des béquilles, ces aides représentent plutôt des moyens efficaces de compenser leurs déficits. Elles peuvent par exemple les aider à relever des défis d’apprentissage en lien avec la communication écrite, la compréhension de texte, l’organisation et la structure d’information ainsi que la réalisation de tâches mathématiques, scientifiques ou technologiques.

Les aides technologiques peuvent réduire le stress vécu par l’élève en classe, pendant certains examens et durant la période de devoirs, améliorer ses résultats scolaires, en plus de contribuer à son autonomie et d’augmenter sa confiance en soi. Ce sont donc d’excellents outils pour favoriser la persévérance scolaire. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle leur usage s’est répandu dans les salles de classe.

Exemples d’aides technologiques pour mieux apprendre

Les aides technologiques peuvent prendre diverses formes, comme un ordinateur fixe ou portable, une tablette électronique, un écran tactile, un clavier adapté, un crayon numériseur, une liseuse électronique ou une calculatrice parlante. Divers logiciels sont également employés. Certains sont accessibles gratuitement ou peuvent être fournis par l’école. En voici quelques-uns dont votre jeune pourrait se servir à la maison.

• Aides en lecture
  • Les logiciels de synthèse vocale effectuent une lecture à voix haute de textes imprimés ou numériques (ex.: WordQ et Lexibar, Balabolka). Ils sont particulièrement aidants pour les élèves qui ont de la difficulté à décoder des textes.
  • Les textes numériques permettent à l’élève de personnaliser les paramètres de lecture, comme la taille de la police, l’interligne ou le contraste de couleurs, pour mieux lire et ainsi comprendre le texte (ex.: PDF, livres numériques).
• Aides en écriture
  • Les logiciels de traitement de texte facilitent la rédaction en permettant d’insérer, de supprimer ou de modifier des passages plus rapidement. La majorité possède par ailleurs une fonction de conversion de la parole en texte, ce qui élimine les difficultés liées à l’écriture à la main ou au clavier (ex.: Word, Google Docs).
  • Les logiciels d’apprentissage visuel, ou idéateurs, permettent à l’élève d’organiser plus facilement ses idées en vue d’un projet de rédaction (ex.: Mindomo, Lucidchart).
  • Les outils de révision de texte sont abondants: en plus des nombreux dictionnaires en ligne et des outils de révision intégrés dans les logiciels de traitement de texte, comme Word, il existe des logiciels de révision qui aident les élèves à détecter plus facilement leurs erreurs (ex.: Antidote, Le bon patron, Médialexie).

Il est à noter que ce n’est pas à vous de maîtriser les aides technologiques, mais bien à votre enfant d’apprendre à le faire, en collaboration avec son enseignant et son orthopédagogue. Ceux-ci détermineront d’ailleurs les outils numériques adaptés à ses besoins. Si vous avez des questions au sujet des aides technologiques que peut utiliser votre jeune, n’hésitez pas à contacter la direction de l’école, son enseignant ou les spécialistes qui le suivent.

Pas parfaits, les outils numériques

Si les outils numériques peuvent grandement aider les élèves ayant un trouble d’apprentissage, il ne faut pas oublier qu’ils peuvent mener à l’hyperconnectivité. Alors, discutez-en avec votre ado! Expliquez-lui que, comme pour la techno en général, il doit viser une utilisation équilibrée de ses aides technologiques. Aidez-le entre autres à développer le réflexe d’identifier le moment où son usage ne comble pas un réel besoin, où son utilisation bascule dans l’automatisme ou dans la surutilisation. Puis, rappelez-lui que certains outils numériques peuvent représenter des distractions, s’il allume sa tablette ou son ordinateur pour utiliser une aide technologique, par exemple, et que les notifications l’amènent à scroller pendant 20 minutes sur les réseaux sociaux alors qu’il est censé étudier.

Tous ces conseils n’ont qu’un objectif au bout du compte: lui permettre de profiter des bienfaits de la techno sans en subir les méfaits.

Sources: chusj.org, taalecole.ca, taalecole.ca, ecolebranchee.com, alloprof.qc.ca, recitas.ca