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Méfaits et cyberdépendance
Méfaits et cyberdépendance
19 avril 2022
Vous croyez que votre ado est victime de cyberintimidation et vous vous demandez comment l’aider? L’idéal est d’en parler avec lui et de lui démontrer votre soutien… tout en restant prêt à intervenir au besoin.
Le phénomène de l’intimidation chez les jeunes n’est pas nouveau. De tout temps, certains deviennent malgré eux la cible d’insultes, de moqueries ou d’attaques verbales répétées dans la cour d’école, au parc ou dans les rues du quartier. De nos jours, Internet est l’un des principaux lieux de socialisation des jeunes en dehors de l’école. Ce n’est donc pas surprenant d’y retrouver le même type de comportements. On parle alors de cyberintimidation puisque les messages blessants ou menaçants sont envoyés grâce à un appareil technologique (ordinateur, tablette, cellulaire) par le biais des réseaux sociaux, des boîtes de clavardage (chats) des jeux en ligne, sur des blogues ou par textos, par exemple.
La cyberintimidation, c’est de l’intimidation à grande échelle. En effet, contrairement à des menaces proférées dans la cour d’école devant un groupe de jeunes, les gestes de cyberintimidation peuvent être vus par un très grand nombre de personnes à travers le monde et peuvent continuer de circuler longtemps. Les jeunes victimes n’ont donc pas de répit: les messages haineux en ligne les suivent partout, à l’école comme à la maison, de jour comme de nuit. Quant aux intimidateurs, ils ont tendance à se montrer plus agressifs en ligne que hors ligne puisqu’ils ne voient pas les conséquences de leurs actes sur la personne et qu’ils peuvent agir de façon anonyme.
Même si elle se déroule principalement en ligne, la cyberintimidation peut avoir de nombreux impacts négatifs, parfois très sérieux, sur la vie hors ligne, que ce soit sur le plan social, scolaire ou personnel.
Selon l’Institut de la statistique du Québec, les jeunes de moins de 25 ans, notamment les filles et les enfants de 11 à 13 ans, sont plus souvent la cible de comportements d’intimidation en ligne. Par ailleurs, les utilisateurs des réseaux sociaux et des services de clavardage en ligne sont proportionnellement plus nombreux à se considérer des victimes de cyberintimidation.
La cyberintimidation peut complètement chambouler la vie de la victime. Des changements notables sont souvent observés dans son comportement, son humeur et même dans ses activités en ligne. Le jeune peut, par exemple :
Si vous croyez que votre jeune est victime de cyberintimidation, prenez le temps d’en discuter calmement avec lui, sans le blâmer ni dramatiser la situation. Il pourrait hésiter à se confier, que ce soit par peur, honte ou embarras. Si c’est le cas, expliquez-lui que la cyberintimidation est inacceptable et que c’est important d’en parler avec vous, mais aussi avec ses amis, ses enseignants et les adultes en qui il a confiance. Dites-lui que, tous ensemble, vous réussirez à mettre un terme à son problème d’intimidation. Pour passer à l’action:
Finalement, si votre ado semble en détresse ou si vous craignez qu’il ait des idées suicidaires, allez chercher une aide professionnelle en santé mentale (psychologue scolaire ou en pratique privée, travailleur social de l’école). Vous pouvez également appeler en tout temps Info-Santé (811), la LigneParents ou conseiller à votre enfant de contacter Tel-Jeunes ou Jeunesse, J’écoute.
Par Amélie Cournoyer, journaliste indépendante
Sources: teljeunes.com, needhelp.now.ca, canada.ca
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