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Nouvelles de PAUSE
17 août 2021
Le 24 novembre 2019, l’équipe PAUSE a lancé un défi de taille aux étudiants québécois du collégial et universitaires afin de souligner la Semaine de prévention des dépendances: passer une journée complète sans écran.
Presque 1 200 jeunes se sont prêtés au jeu, et certains nous ont fait part de leur expérience et de leurs impressions dans un sondage. Ce qu’on retient? Une journée sans écran est un défi… un vrai!
Pour 44 % des répondants, le principal défi de la journée sans écran a été d’en organiser le déroulement, ce qui les a par exemple obligés à imprimer la veille leurs notes de cours pour étudier ou à noter au préalable les adresses des endroits où ils prévoyaient de se rendre. «Aller à l’université sans utiliser d’écrans est devenu impossible. J’ai toujours besoin de mon ordinateur», a noté une étudiante de l’Université Laval. Pour un peu plus de 43 % des participants, se débrancher a de plus grandement complexifié les communications avec leurs proches. «La veille, j’ai dû avertir tout le monde que je serais seulement disponible en personne», a écrit une étudiante du Cégep Édouard-Montpetit.
Puis, comme les écrans sont devenus un moyen de divertissement «par défaut», les jeunes ont dû user d’imagination pour passer le temps. Certains ont planifié une journée d’activités avec des amis ou leur famille, d’autres en ont profité pour lire ou jouer à des jeux de société. Leur objectif? Éviter de tomber dans l’ennui pour ne pas être tentés d’utiliser les écrans. «Je me suis élaboré une liste de choses que je voulais faire depuis longtemps pour me tenir occupé», a raconté un étudiant de l’Université de Montréal.
Le 24 PAUSE a provoqué plusieurs belles prises de conscience parmi les jeunes. «Je suis plus dépendant des écrans que je ne le croyais» et «Je passe beaucoup trop de temps sur les écrans» sont les commentaires qui sont revenus le plus souvent. «Je les utilise parfois sans même m’en rendre compte!» s’est étonnée une étudiante de l’Université Laval.
Plusieurs se sont aperçus qu’ils utilisent souvent les écrans pour passer le temps ou se désennuyer, ou alors pour camoufler leur inconfort d’être seul en public. Une étudiante de l’Université de Montréal a confié: «Je dois réussir à passer plus de temps sans stimuli, comme arrêter de manger en écoutant Netflix et prendre les transports en commun en “scrollant” sur mon cellulaire.»
Un autre constat généralisé: les écrans sont une énorme source de distraction, surtout pendant les études. «J’ai toujours beaucoup de choses à faire et je me retrouve souvent débordée, parce que les écrans me permettent de procrastiner», a réalisé une étudiante de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue. En effet, bien que très utiles et divertissants, les écrans demeurent chronophages. «Je passe trop de temps à regarder la vie des autres, je manque la mienne», a déclaré un élève du Cégep de Trois-Rivières. Un étudiant de l’Université Laval abonde dans le même sens : «Se déconnecter permet de passer du temps de qualité avec ses proches.»
Les jeunes ont en majorité conclu que c’est tout à fait possible de vivre sans écran pendant une journée. D’ailleurs, 34 % d’entre eux ont réussi le défi en se déconnectant pendant 24 heures.
Beaucoup de participants ont constaté que s’éloigner des écrans pendant une journée leur avait «fait du bien». Parmi les bienfaits ressentis, certains ont précisé une diminution de leur stress ou de leur anxiété, alors que d’autres ont remarqué une hausse de motivation, de concentration et, par le fait même, d’efficacité et de productivité.
«Ça fait du bien d’être dans le moment présent et d’en profiter à 100 %», a écrit l’un d’eux. Une autre répondante a fait tout un constat (et elle n’est sûrement pas la seule!): «Je pensais qu’à la fin de la journée, mon téléphone serait plein de notifications et de choses que j’avais ratées, mais, en fait, rien n’était vraiment pertinent.»
Un défi de déconnexion 24 heures, c’est bien, mais améliorer ses habitudes numériques à long terme, c’est encore mieux pour profiter des avantages d’Internet et des écrans sans en vivre les désavantages! Les jeunes sont d’accord et ils ont nommé de nombreuses stratégies qu’ils comptent utiliser pour reprendre le contrôle des écrans à l’avenir. Parmi celles-ci:
Finalement, la preuve que le défi n’a pas été si pénible: 79 % des participants ont répondu vouloir revivre l’expérience l’automne prochain et 19 % l’envisagent… C’est donc un rendez-vous en 2020!
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